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Pour finir, bien que la sédentarité et les habitudes nutritives soient impliquées, l’hérédité joue un rôle plutôt important dans le risque, la gravité et le développement de l’obésité.
Normalement, un enfant grandit et grossit assez régulièrement, mais sa masse graisseuse ne suit pas la même évolution.
Elle augmente beaucoup jusqu’à un an, diminue jusqu’à six ans, avant de rebondir pour croître de nouveau.
Dans les années 90, une équipe de l’INSERM a montré que si ce fameux rebond se produit trop tôt, dès l’âge de trois ou quatre ans, l’enfant risque de devenir obèse.
L’établissement de la plus grande collection mondiale de familles d’enfants obèses a permis de localiser une région du chromosome prédisposant à l’obésité chez l’enfant.
On y trouve l’ENPP1 (l’Ecto-Nucléotide Pyrophosphatase/Phosphodiestérase 1), un gène inhibiteur du récepteur de l’insuline, dont la présence en trop grande quantité dans le foie entraîne une insensibilité aux effets de l’insuline et un diabète.
La découverte de ce gène de diabésité est importante car elle montre qu’au-delà des perturbations de la prise alimentaire, il existe des obésités très diabétogènes d’origine purement métabolique.
Ainsi une nutrition moins insulino-résistante, ou des médicaments spécifiques pourraient être très efficaces pour lutter contre la diabésité, première épidémie d’origine non infectieuse de l’histoire de l’humanité. La corpulence excessive à l’âge adulte expose à des ennuis de santé qui sont aujourd’hui bien répertoriés: diabète, hypertension artérielle, maladies cardiaques, respiratoires.
Cette reconnaissance de l’obésité comme maladie a été faite officiellement par l’OMS en 1998.
Certains sujets, par l’héritage génétique, ont beaucoup de cellules graisseuses (ou adipocytes), mais d’autres peuvent développer des cellules graisseuses en mangeant trop, ce qui ne facilite pas la suite car elles ne disparaîtront pas.
Cette surcharge est appelée hypertrophie si elle se produit arrivé à l’age adulte, et peut généralement être éliminée par une bonne hygiène de vie.Sinon, on la nomme hyperplasie, lorsque les adipocytes se multiplient dès l’enfance de manière excessive.
Le surpoids est alors beaucoup plus difficile à combattre et els individus devront se surveiller à vie.
Le problème est que le corps possède des mécanismes à la résistance de la perte de poids.
Lors de l’amaigrissement, la cellule adipeuse diminue de volume, mais elle n’est pas supprimée. Comme elle n’a plus de réserve en graisse, elle prévient le cerveau qui réagit en augmentant la prise alimentaire.
Il existe actuellement deux médicaments contre l’obésité. L’un permet de limiter l’absorption des graisses alimentaires au niveau de l’intestin
L’autre agit au niveau du cerveau, pour limiter cette prise alimentaire.
L’idéal aujourd’hui serait des médicaments qui agissent sur le système de la récompense.
En résumé l’obésité a toujours existée, même si l’importance qu’on lui accordait était différente.
En fait, de nos jours l’obésité est dû au changement des modes de vies.
Dans le passé les pauvres travaillaient dur et ne mangeaient pas assez: ils étaient maigre, alors que les riches étaient gros.
Avant le XVIIIe siècle, l’obésité n’étaient pas considérée comme une maladie, ce n’était pas non plus un problème dans la société: en fait cela montrait que la personne concernée mangeait bien et qu’elle était donc en bonne santé.
Cela explique le fait que l’on est pas trouvé beaucoup de documents à propos de l’obésité dans le passé (les étude sur l’obésité ne débutent réellement qu’au début du XX e siècle).
De plus, le problème diffère selon l’époque considérée. Jusqu’au XV e siècle, il n’y avait pas de problème d’allergie car les aliments n’étaient pas autant variés.
Puis, après les Grandes Découvertes, de nombreuses variétés d’aliments sont apparues, et de mauvaises tolérances du métabolisme pouvait déclancher de mauvaises réactions. A cela s’ajoute le fait que le critère de beauté a énormément changé, l’embonpoint n’était pas perçu comme de nos jours.
Enfin, l’obésité est essentiellement provoquée par l’hérédité et des problèmes génétiques. De plus les facteurs environnementaux favorisent l’obésité.
Ainsi, depuis trente ans, l’obésité infantile progresse de plus en plus dans toutes les régions du globe de façon épidémique.
En Europe, en 2006, environ un enfant sur trois est en surpoids, et si rien est fait,la plupart d’entre eux deviendront obèse à l’état adulte.
A peu près la moitié d’entre eux seront diabétique et leur espérance de vie sera alors bien inférieure à celle de leurs parents.